La concurrence, un élément indispensable pour l’économie

En économie, la concurrence est quelque chose d’indispensable pour garantir un système sain et efficace. C’est encore plus vrai pour les entreprises à but lucratif. Le monopole est rarement intéressant pour un système économique. De plus, la concurrence doit tout de même répondre à certaines règles.

Two successful businessman shaking hands in front

Les différentes situations de concurrence

Il existe plusieurs formes de concurrences en fonction des acteurs présents sur le marché et de leur importance sur celui-ci. Ainsi, un marché dominé par une seule entreprise, avec des concurrents qui n’ont quasiment aucune influence, on appelle ça une situation de monopole. Il s’agit généralement d’un monopole d’État comme la SNCF. Les monopoles privés sont rares, même si Microsoft domine nettement le marché des systèmes d’exploitation pour PC, avec 91 % des appareils équipés sous Microsoft, malgré la concurrence d’Apple ou de Linux. Dans tous les cas, c’est lorsqu’il n’y a pas ou très peu de concurrents et que ces derniers n’ont que très peu d’influence.

Ensuite, on trouve la situation oligopolistique. Celle-ci est caractérisée par un petit groupe d’entreprises qui vont se partager quasiment tout le marché à parts plus ou moins égales. On peut par exemple évoquer le marché des opérateurs de télécommunications en France avec Orange, SFR, Bouygues et Free. Le duopole est une forme d’oligopole où deux grandes entreprises dominent le marché : Airbus et Boeing sur le marché des avions de ligne.

Cependant, parfois ce ne sont pas les vendeurs qui sont insuffisants, mais les acheteurs. Aussi, lorsqu’il n’y a qu’un seul acheteur pour de nombreux vendeurs, on appelle cela une situation de monopsone. Si ce cas est très rare, on peut tout de même évoquer les industries du tabac qui, en France, ne peuvent vendre leurs produits qu’à Altadis qui va ensuite s’occuper de la distribution.

Au final, pour la plupart des économistes le mieux est d’atteindre une concurrence pure et parfaite, comprenant un grand nombre de vendeurs et un grand nombre d’acheteurs.

Cartel et ententes généralement interdites

Normalement la concurrence doit profiter aussi bien aux vendeurs qu’aux acheteurs. Pourtant, dans certains cas, les acheteurs ne bénéficient pas de tous les effets positifs d’une réelle concurrence. C’est ce qu’on appelle les situations de cartel économique ou d’entente. Dans ce cas, des entreprises en situation oligopolistique vont se mettre d’accord pour fixer certaines règles du marché, comme les prix, les quotas de production ou les zones géographiques. Le consommateur ne pourra donc pas profiter du meilleur prix et d’une concurrence parfaite.

C’est pourquoi dans la plupart des pays les cartels et les ententes économiques sont tout simplement interdits. D’ailleurs, plusieurs entreprises ont déjà été punies par la loi dans divers pays. En France, c’est notamment le cas d’Orange, Bouygues et SFR qui avaient été accusés de s’être entendus sur les prix et qui avaient été condamnés.

Par contre, certains cartels sont tout de même autorisés. C’est notamment le cas de la célèbre organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ou du cartel De Beers entre vendeurs de diamants.