Quand Leclerc veut s’attaquer à Amazon

On le sait, Michel-Edouard Leclerc est un talentueux communicant. Il trouve généralement les mots qui séduisent les Français et ridiculisent ses concurrents. Néanmoins, quand il décide de se lancer dans le e-commerce et concurrencer Amazon d’ici 5 ans, on se demande s’il est bien raisonnable. Ce serait oublier que comme pour avancer, tout entrepreneur à besoin de se réinventer et de se fixer des objectifs qui peuvent paraître parfois inatteignables.

1 milliard d’euros d’investissement et 10 000 nouveaux emplois

Michel-Edouard Leclerc aime les défis. Il nous l’a déjà montré par le passé et ses dernières déclarations nous le confirment. Récemment, sur BFMTV, le PDG de Leclerc a déclaré « Je m’engage à créer 10.000 emplois nets en trois ans» et investir 1 milliard d’euro dans le numérique ». Cette déclaration fait suite à une autre déjà apparue dans le Figaro au mois de février : « Nos adhérents ont investi depuis deux ans dans l’élargissement de leurs gammes et de leur activité. Entre 2014 et 2016, ils vont investir un peu plus de 1 milliard d’euros et créeront 10.000 emplois nets supplémentaires ».

Ainsi, d’ici à la fin d’année 2016, Leclerc et ses adhérents devraient investir 1 milliard afin notamment de développer une immense plateforme de e-commerce. Le PDG veut tout simplement que son enseigne devienne un « grand de l’internet ». Il pourra pour cela s’appuyer sur un chiffre d’affaires en progression de 1,8 % par rapport à l’année dernière.

amazon

Concurrencer Amazon

Plus loin dans l’interview, Michel-Edouard Leclerc avoue même, sur un ton légèrement provocateur, que son concurrent dans 5 ans ne sera plus Hyper U, mais Amazon. Concurrencer le géant américain sur le marché du e-commerce en France est un objectif de taille. Pour cela Leclerc, pourra compter sur son image et sur ses nombreux drives déjà bien implantés en France. Néanmoins, Amazon est un monstre de logistique et Leclerc devra investir davantage s’il veut commencer par prendre des parts de marché à Amazon.

Leclerc n’est d’ailleurs pas le seul à vouloir étendre son influence sur le e-commerce, puisque Carrefour semble également aller dans cette direction.