« The Apprentice », téléréalité sur le monde de l’entreprise, la fausse bonne idée

A l’origine « The Apprentice » était un programme télé américain présenté par Donald Trump que l’on connait pour être l’un des candidats à l’investiture républicaine pour la prochaine élection présidentielle américaine. L’émission arrive en France, sur M6, en reprenant les grands principes de celle qui était diffusée aux Etats-Unis, mais en plus soft. Cependant, est-il bien nécessaire de faire une émission de ce genre sur le mode de l’entreprise, plutôt que quelque chose de plus pédagogique ?

The Apprentice 2015 france

Un programme pas très utile

Alors que la première émission a été diffusée mercredi 9 septembre, c’est Bruno Bonnell qui a obtenu le rôle du patron dans la version française. Il est notamment connu pour avoir créé l’éditeur de jeux vidéo Infogrames, qui a longtemps fait partie des meilleurs. Ce n’est donc pas la légitimité de ce Bruno Bonnell qui m’interpelle, mais plutôt l’utilité du programme.

En effet, on va y voir défiler des candidats qui vont devoir passer des épreuves par équipes. Ils seront alors jugés selon leurs compétences, leur leadership, leur créativité et leur motivation. Le principe s’avère plutôt amusant au premier abord, mais à chaque fin d’épreuve Bruno Bonnell va éliminer un candidat qu’il ne jugera pas au niveau. Dans la version américaine, la formule utilisée était alors « You’re fired » (Vous êtes viré), dans la version française, plus soft, Bruno Bonnell prononce les mots suivants « Vous n’êtes pas prêts ». C’est bien là le problème, comment peut-on juger en une seule épreuve, si quelqu’un est prêt ou nom, sans même lui laisser le temps d’exprimer son potentiel. Tout le monde ne s’adapte pas à une situation de la même façon. Faire une émission de téléréalité sur l’entreprise en ne prenant en compte que le principe de compétition c’est se fourvoyer et donner une mauvaise image de l’entreprise. Bien sûr qu’il faut savoir se surpasser, mais ce n’est pas quelque chose que l’on juge si précipitamment. Bref, j’aurais préféré un programme plus constructif et reflétant mieux le monde de l’entreprise, plutôt qu’une émission spectacle.